ROMAN GOLDET

BIOGRAPHIE

Dans le monde de Roman, tout objet en apparence trivial est une rêverie, une narration, une poésie d’enfant.
Les vidéos qu’il réalisent prennent ancrage dans tout et rien, dans le moindre détail qu’il lui a semblé beau de détourner. Roman nous embarque dans une découverte comique de nos quotidiens au détour de déambulations dans la ville. Cela va d’une station de vélibs parisiens dont s’élève un concerto de piano à une superposition en collage de ses propres danses dans sa chambre, en passant par une étoffe qui se met à danser seule dans la ville.
Roman aime que l’inanimé prenne vie, s’investisse d’une âme nouvelle, que le gris de la ville se revête d’une couleur pop, un peu kitsch, un peu criarde, que le silence s’habille d’une musique dansante, que nos petites actions quotidiennes qu’on ne remarque même plus se transforment en un parcours enfantin et joli que chacun peut repenser à sa manière.
Il y a dans toutes ces choses une matière, une drôlerie, une histoire que Roman se raconte à lui-même et qui l’amuse – car l’amusement, le jeu sont des notions centrales dans son travail – à raconter ensuite en images.
Très inspiré par le travail sur l’absurdité des choses d’un Jacques Tati, la poésie naïve d’un Francis Ponge, la physicalité muette d’un Buster Keaton ou encore l’esthétique artisanale des débuts d’un Michel Gondry, Roman fabrique des vidéos courtes, denses et très rythmées, qui sont comme des petits extraits de son imaginaire un peu décousu. Chacune d’entre elles est une incitation au jeu, au ludique et à la poésie simple qui peut se cacher dans toute chose.